METRO 2034 de Dmitry Glukhovsky



16/20


Edition: L'Atalante (Grand Format 2011)
Origine de l'auteur: Russie
Traduction: Denis E. Savine
Titre original: Mempo 2034
Année de première parution: 2009
Genre: Science-fiction, anticipation, post-apocalyptique
Série: Metro ( 3 tomes - série finie)
Nombre de pages: 413 pages






2034.
La Sevastopolskaya produit de l'électricité qui alimente le métro moscovite, mais la dernière caravane d'approvisionnement n'est jamais revenue de la ligne circulaire, non plus que les groupes de reconnaissance envoyés à sa recherche...
Ils seront trois à devoir résoudre cette énigme. Hunter, le combattant impitoyable revenu d'entre les morts, rongé de l'intérieur par les ténèbres; Homère, qui a tout perdu aux premiers instants de la guerre et projette d'ériger un mémorial à l'humanité disparue; Sacha, enfin, toute jeune fille qu'ils trouveront sur leur route dans une station où elle a vécu en exil avec son père.




Globalement je l'ai trouvé moins bon que son excellentissime prédécesseur, Metro 2033, mais j'ai beaucoup aimé quand même. Il faut dire que Dmitry Glukhosky a mis la barre super haute avec le premier volume, c'est difficile après de faire quelque chose dans la même veine. Je fus malgré tout enchantée dès les premiers mots, ravie de replongée dans la décadente noirceur des sous-sols moscovites, comme l'impression de retrouvé un vieil ami, malgré que ces tunnels soient loin d'être accueillants.

J'ai trouvé que l'ambiance n'était plus tout à fait la même. Alors que dans Metro 2033, l'auteur jouait énormément avec l'invisible, l'inexplicable et le non palpable, il accorde ici plus d'importance à l'aspect plus réelles des choses, notamment des monstres. Même si je regrettait un peu l'absence de davantage de monstres horribles dans le tome 1, au final maintenant que j'en ai plus, j'ai perdu un peu de cet aspect si particulier que j'avais adoré. C'est aussi peut-être parce qu'avec ce livre on a moins la sensation de découverte du monde souterrain, on le connait déjà, pas mal de mystères ont été levés précédemment, difficile donc d'entretenir le malaise lié à l'inconnu quand il n'est plus si méconnu que ça.

Cependant, il a d'indéniables qualités. Déjà il a eu la superbe idée d'introduire un personnage féminin au centre du récit (ça m'avait beaucoup manqué dans le tome 1), même si son caractère n'a pas trop fait mouche, je l'ai pas trouvée transcendante. Je n'ai pas tout à fait été conquise par  Homère non plus, ainsi que la quête personnelle qu'il s'est attribué.
J'ai par contre avec joie retrouvé un personnage trop tôt disparu dans 2033: Hunter.
Au final, c'est un trio des plus étrange mais qui marche assez bien, chacun avec sa manière de voir les choses, chacun avec un cœur et une âme plus ou moins torturé, chacun avec ses qualités et ses défauts.


" Ce n'était pas dans la station que se concentraient les ténèbres mais dans les âmes humaines, et même la plus puissante des lampes à mercure était inefficace contre elles"


Encore une fois l'écriture est quant à elle vraiment superbe, je suis totalement sous le charme de la plume de Glukhosky ( et à l'excellent travail de traduction effectué).

Un deuxième tome que je vois plus comme une transition entre le premier et le troisième tome  qui va clore cette magnifique saga. Indéniablement je le recommande, il présente plus d'action, plus de monstres. Le rythme y est plus rapide sans être effréné, un savant mélange de pleins de bonnes choses en sommes. Je n'ai qu'une hâte: me plonger dans la suite.



Ce que j'ai préféré:
- Retrouver l'univers des sous-sols moscovites
- Un rythme dynamique avec pas mal d'action


Ce que j'ai moins aimé:
- L'ambiance un peu différente de 2033
- Des personnages pas toujours convaincants, bien que loin d'être mauvais
- Que cela ne soit pas une vraie suite. On suit d'autres personnages



Chronique du 1er tome : Metro 2033

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