[ MANGA ] THE HEROIC LEGEND OF ARSLAN - Tomes 1 à 3 de Hiromu Arakawa et Yoshiki Tanaka



Edition: Kurokawa
Dessinateur: Hiromu Arakawa
Scénariste: Yoshiki Tanaka et Hiromu Arakawa
Origine des auteurs: Japon
Titre original: Arslan Senki
Année de la première parution: 2014 pour la VO - 2015 pour la VF
Volumes: 6/? série en cours
Type / Genre: Shônen, fantasy, guerre, aventure, politique




Du tome 1
A la frontière de l'Orient et de l'Occident se trouve le prospère royaume de Parse, tenu d'une main de fer par le redoutable roi Andragoras. Avec sa frêle carrure et son maniement approximatif des armes, difficile pour le jeune prince Arslân de revendiquer son statut d'héritier du trône. Alors âgé de 14 ans, il va prendre part à sa première bataille afin de repousser l'envahisseur lusitanien dans la plaine d'Atropathènes.

Un jour marqué du sceau de l'infamie qui fera basculer à jamais son destin et celui du royaume de Parse.






18/20

Très chouette premier tome, je suis agréablement surprise je ne m'attendais pas à accrocher autant.

Ce qui me faisait un peu "peur" ce sont les dessins, je dois avouer que j'ai déjà vu plus beau. Attention je ne dis pas que c'est laid, loin de là, mais disons que c'est très épuré et simple (pas beaucoup de détails notamment sur les décors, avec souvent des cases à l'arrière plan uniformes et vides c'est dommage). Pour ceux qui ont lu ou vu Fullmetal Alchemist vous aurez direct reconnu la patte graphique et charadesign de Hiromu Arakawa, c'est la deuxième raison pour laquelle j'avais une appréhension: Arslân est le portrait craché d'Ed et d'autres personnages se sont vu transformer tantôt en Huges Maes, Al ou même Izumi en mode masculin ! Pour le coup ça m'a un peu perturbée, après j'étais tellement prise par l'histoire que ce côté s'est effacé peu à peu pour mon plus grand bonheur.

Si le côté graphisme n'est pas des plus extraordinaire, il faut dire que l'histoire elle est tout bonnement excellente et au final les deux fonctionnent très bien ensemble. Pour un premier tome l'auteur nous montre bien le ton et à su créer et faire ressentir cette atmosphère précaire lié à la guerre et aux querelles religieuses qui en sont une des causes. C'est donc dans un contexte politique complexe qu'on rencontre notre héro, qui a loin d'avoir l'étoffe d'un héro d'ailleurs. Le pauvre, entre tous ces guerriers plus violents les uns que les autres, on dirait un Bisounours perdu en enfer, il calcule vraiment rien à ce qui lui arrive et mes avis que ce n'est pas prêt d'aller mieux, bien au contraire ! J'ai bien aimé ce contraste, il est loin d'avoir le tempérament d'un leader ou d'un roi et pourtant il devra bien un moment faire face à son destin.
Le monde médiéval fictif dans lequel nos héro évolue est très chouette, Parse étant inspiré de la Perse.

Ce manga me donne bien envie de découvrir le roman dont il est l’adaptation, dont j'ai lu de très bons avis. Il faut savoir que l'auteur du roman original est en co-auteur sur ce manga, même s'il dit, dans une interview présente en fin de volume (très chouette au passage), qu'il laisse la mangaka faire tout le boulot. Celle-ci prend d'ailleurs certaines libertés comme la présence du premier chapitre, se déroulant 3 ans avant le début de l'histoire des romans, qui permet de poser le contexte de l'histoire sans quoi on aurait été directement catapulter sur les plaines d'Atropatènes sans rien comprendre. C'est très judicieux de sa part.

Pour terminer je rajouterais que la jaquette est vraiment belle et j'ai bien aimé découvrir que la couverture toute simple dessous est faite de croquis. 
Un manga très prometteur donc avec tout ce qu'il faut pour accrocher: des conflits politico-religieux à l'époque médiévale, de l'action, de la stratégie militaire, des trahisons, un soupçon de mystère et de suspense et des personnages bien trempés (sauf Arslan lol). J'ai hâte de découvrir la suite.






18/20
Deuxième tome tout aussi bien que le premier. On y découvre de nouveaux personnages: Narsus, fin stratège militaire flanqué de son jeune acolyte, Elam, adepte du tir à l'arc. Arslân commence à avoir des alliés qui le soutiennent et sont touchés par sa pureté naïve.Apparaît aussi l'étrange et mystérieux Ghîb, aussi doué pour se battre que pour composer des chansons poétiques, éternel et grand séducteur baratineur. J'ai bien aimé ses apparitions.L'histoire quant à elle nous plonge davantage dans l'horreur de la guerre et des mutineries. Cette fois c'est au cœur même de la belle et puissante capitale Parse, Ecbatâna, que la violence fait rage, plongeant la ville dans le chaos le plus total.Ce tome rassemble divers thématiques très intéressantes et qui font réfléchir, telles que la violence et les massacres commis au nom d'un dieu et d'une religion ainsi que l'esclavage. Par rapport aux graphismes que je critique un peu dans le premier tome, pas beaucoup de changement quant aux vides présents en arrière plan des personnages quand ils sont en gros plan, par contre quand l'auteur nous présente des paysages ou les remparts d'Ecbatâna il faut avouer que c'est bien réussi.





18/20
Je me disais que ça manquait un peu de femme, et bien c'est chose remédiée dans ce troisième tome. Faranghis est une jeune prêtresse aussi sexy que redoutable, loin d'être facile à séduire, au grand regret de Ghîb. Un duo qui rajoute une touche d'humour dans cet environnement conflictuel à la tension permanente. L'auteur nous plonge encore plus loin dans la folie religieuse et dévastatrice et nous présente encore de belles planches dynamiques à l'action palpitante. Je suis toujours aussi emballée par ce manga commencé par hasard dont je n'attendais rien de spécial. J'ai cependant été un poil déçue par les dernières pages. Un final qui se voulait explosif, mais qui manque malheureusement de punch, la révélation étant assez prévisible. Pas de grosse surprise donc, mais une énorme envie de lire la suite malgré tout.

Couvertures des T1 à 3 sous la jaquette, avec de beaux croquis


Ce que j'ai préféré:
° Le monde de Parse directement inspiré de la Perse
° L'histoire d'héritier royal dans un conflit politico-religieux difficile et complexe
° Les personnages
° L'action et la stratégie militaire


Ce que j'ai moins aimé:
° Les dessins, bien que loin d'être moche, un peu trop simplistes
° Charadesign. Trop de ressemblances à Fullmetal Alchemist

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